Une lueur rouge et ronde dans le ciel piquant il y a
Une bulle au coin de mon oeil qui se repose, tranquille
Et je sens le souffle qui file de ma bouche vers là-bas
Vers ce château qui surplombe le monde.
Comme un épouvantail battant des cils devant l’oiseau-roi
Les boums-boums de ma poitrine ne s’arrêtent pas
Et je chuchote de naïves comptines à la boue qui me soutient
Je ne connais pas la fin, en yaourt je finis pour sourire
Parce que l’éclat qui nait quelque part fait toujours vivre.
Il y a du bleu qui court tout le long de ma robe mutine
Petite discussion secrète avec le bruissement des feuilles
Des grands arbres qui marchent et me suivent à petits pas
J’aime tant l’odeur de l’automne et l’odeur de l’orange humide
Que l’écharpe, jalouse, s’envole, s’envole, s’envole, vole
Folle et vaine enjambée, j’ai perdu bien des années
Et le banc de l’autre côté m’attend bien sagement désormais
Les noisettes grillées me rappellent de frêles lucioles
et je ne sais pourquoi.
Ce sont des moments si fragiles et particuliers.
Je m’assois quelque part, je lève la tête et regarde
Rien n’est à comprendre, il n’y a rien et personne à attendre
Ha! Une hirondelle chante.
Angie